mardi 29 juin 2010

Eclipse : mon analyse et ma critique du film de David Slade

Je vais faire une introduction assez courte car vous avez pas mal de lecture qui vous attend. Comme promis, vous trouverez ci-dessous mon analyse et ma critique d'Eclipse, le troisième volet de la saga Twilight. Pour celles et ceux que ça inquiète, je préfère vous préciser tout de suite que j'ai fait attention à ne pas faire de spoilers. Vous pouvez donc lire ce qui suit en toute quiétude.

Par contre, les commentaires risquent d'en contenir... Donc si vous voulez donner votre avis sur mon article, sans avoir de trop grandes 'révélations', pensez à poster votre commentaire sans lire les autres. ;)


ECLIPSE de DAVID SLADE

C'est en ce premier jour de l'été que j'ai eu la chance de voir une éclipse. Et ce fut une superbe éclipse totale où la lune et le soleil se sont fait face durant plus de deux heures. Inutile d'aller plus loin dans les métaphores, je pense que vous avez tous compris que j'ai eu la très belle occasion de voir le troisième film de la saga Twilight lors de la projection presse du 21 juin dernier à Paris.

Prenez l'ambiance de Twilight, le budget de New Moon et vous obtiendrez Eclipse

Voici simplement en quelques mots ce qui résumait mon état d'esprit à la fin de la séance. Je confirme donc (et encore plus) les dires des médias américains : nous voici devant le meilleur film de la saga jusqu'à présent !

Le premier exemple se découvre dès les toutes premières secondes, avec les paysages nuageux et 'verts' (comme dirait Bella) de l’état de Washington. Les mouvements de caméra et les images ne pourront que vous faire ressentir à nouveau les frissons vécus au travers du travail de Catherine Hardwicke. Seconde exemple, la scène de l'entraînement entre les Cullen sous les yeux du wolfpack. La musique, la mise en scène, la lumière, les personnages et l'énergie qui s'en dégage nous font quasiment revivre la scène de la partie de baseball dans Twilight. Ajouter à tout ceci des effets spéciaux très réussis – les loups, avec leur pelage et leurs mouvements amples, sont encore plus beaux que dans New Moon – et vous saurez ce qui vous attend sur le grand écran de votre cinéma.

Un scénario bien ficelé

L’élément agréablement surprenant dans ce film, c'est que tous les lecteurs de la saga devraient y trouver leur compte, malgré des scènes ne respectant pas toujours l'ordre chronologique du livre. Je m'explique. Au fur et à mesure des minutes du film, vous serez sans doute, comme moi, à vous dire 'ça y est, ce passage du livre arrive !' Et puis non, rien... On est un peu déçu sur le coup, mais quelle n'est pas notre surprise lorsqu'on découvre cette même scène à un autre moment du film ! Voilà ce que j'entends par 'agréablement surprenant' : l'ordre est légèrement modifié, mais tout se déroule sans aucun problème. C'est dans ces occasions qu'on comprend les échanges et le travail important entre Stephenie Meyer, Melissa Rosenberg et David Slade.

Du romantisme mais pas de mièvrerie

Le romantisme fait apparemment toujours autant rire les critiques de cinéma… Alors lorsque le pacte 'mariage contre transformation' a été abordé, n'en parlons pas... Certains d'entre-eux résumerons très certainement ce film (à l’image du précédent) comme étant un hymne aux idéologies mormones et à la culture 'no sex'... Cependant le film est bien plus que cela (et oui ^^) et ne verse pas dans la mièvrerie comme ça a souvent été dit pour New Moon. Le doublage français y jouait peut être un peu, mais rassurez-vous : dans cet opus, même Bella se moque du côté vieux jeu d'Edward. Ce qui évite des dialogues trop pompeux ou trop éloignés du quotidien. Même les journalistes ont cessé de rire quand Bella ironisait à son tour sur le discours d'Edward (na ! ^^').

Les dialogues sont, vous l'aurez compris, très réussi. Melissa Rosenberg a fait un excellent travail car tout lecteur de la saga de Stephenie Meyer ne pourra s'empêcher de remarquer que des citations entières du livre sont reprises. A croire que nous écoutons la version livre-audio !
Quant aux échanges parfois très 'secs' aperçus dans les différents extraits, ne vous y fiez pas/plus. Lorsqu'on voit le film, on comprend que beaucoup d'entre-eux ont été montés de façon à être plus courts, tout en restant compréhensibles. De même, l'hésitation de Bella entre le vampire et le loup, qui semble être très forte au regard des 2 trailers, correspond plus à ce qui est réellement écrit par Stephenie Meyer. Comme quoi – et on ne le répète pas assez souvent – il ne faut pas se fier à 2 minutes d'Eclipse disséminées ici ou là pour se faire une opinion globale du film. Vous aurez bien sûr (presque) tous un pincement au cœur (si ce n'est la petite larme) à un moment ou un autre… Mais on sent que contrairement à Twilight et New Moon, la scénariste, le réalisateur et Summit ne se sont pas dit 'on met le paquet car on veut faire pleurer toute la salle à cet instant'...

Des acteurs au meilleur de leur forme

Nous voici enfin avec une Bella ironique et pleine de doutes, un Edward inquiet et possessif, ainsi qu’un Jacob déterminé et excessif. Il aura fallu 3 films pour que tous les acteurs soient vraiment et profondément imprégnés par leur personnage. Et ça se voit ! Kristen Stewart (à qui certains reprochaient un visage figé et sans expression) s’amuse, sourit, crie, se moque et s’inquiète… Bref, la caméra de David Slade a vraiment su mettre en lumière toutes les émotions qu’éprouve l’héroïne de la saga dans Eclipse.

Côté Edward, son aspect ténébreux et torturé commence 'enfin' à s’effacer, à l’image du livre de Stephenie Meyer. Robert Pattinson nous peint un vampire à la fois inquiet et jaloux, qui retrouve ses 17 ans, mais également fou de joie lorsqu’il est seul avec Bella (ses sourires 'retenus' sont particulièrement réussis et touchants).

Et pour terminer le trio, Jacob (et les muscles de Taylor Lautner) sont à nouveau bien mis en valeur, quoique plus discrètement que dans New Moon. Le jeune acteur nous donne parfois l’impression de contracter ses abdos au moment où la caméra s’approche de lui, mais son jeu s’est réellement amélioré. Le fait qu’il ait moins de scènes d’action (images de synthèse du loup obligent) a, je pense, été très bénéfique pour lui. Il a ainsi pu se concentrer sur ses échanges avec Kristen ou Rob et montrer un Jacob amoureux qui a du mal à contrôler ses émotions ainsi que son ressentiment envers les Cullen et les décisions de Bella.

Les autres acteurs sont également parfaitement ancrés dans leur rôle. L’arrivée de Leah (Julia Jones) et de Seth (BooBoo Stewart) est réussie, promettant ainsi de beaux moments en perspective dans Breaking Dawn. Kellan Lutz, qui a légèrement changé de look pour Emmett dans Eclipse est, malgré les critiques du début, vraiment impressionnant. Je trouve personnellement, qu’il ressemble enfin à la 'créature imposante' décrite par Stephenie dans ses livres. Le film de David Slade donne aussi la part belle à Jackson Rathbone (Jasper Hale) et Nikki Reed (Rosalie Hale) grâce aux flashbacks nous permettant de découvrir le passé humain de ces deux membres du clan Cullen. Sans rien vous révéler, le passage concernant Rosalie et son 'charmant' fiancé est malheureusement assez court, mais très émouvant et piquant (Rosalie a toujours les phrases qu’il faut ^^).

Enfin, je tenais à souligner la très belle performance de Xavier Samuel, mis en avant grâce à son personnage de Riley Biers. Contrairement au livre, l’ouverture du film sur sa transformation par Victoria nous annonce tout de suite la couleur : Riley sera beaucoup plus présent dans la version cinématographique. Et ce léger changement, validé comme toujours par Stephenie Meyer, est très convaincant. Sa position de (faux) leader des vampires nouveaux-nés est méticuleusement mise en scène, ce qui permet d’alterner intelligemment des scènes plus sombres avec des passages plus légers et romantiques se déroulant à Forks. Cet équilibre sera, à mon avis, l’une des raisons du succès de ce troisième opus.

Et la musique ?

Ce fût, de ce côté-là aussi (et encore), une excellente surprise. Car contrairement aux films de Catherine Hardwicke et de Chris Weitz (où je me suis demandée au moins une fois pour chaque volet, ce que cette chanson faisait là) ici tout passe sans accroc. Les titres de Muse, Cee-Lo Green, Fanfarlo et The Dead Weather, notamment, s'harmonisent parfaitement aux compositions discrètes mais réussies d'Howard Shore. Le tout s'inscrivant à la perfection aux différentes scènes du film. Pour résumer : pas de fausse note. ;)

Ont-ils appris de leurs erreurs passées ?

Pour ma part, c'est un grand OUI. Aussi bien devant que derrière la caméra, en pré-production et en post-production. Le montage est réussi, les acteurs s'expriment enfin pleinement à travers leur personnage et le réalisateur les met particulièrement en valeur grâce à de nombreux plans resserrés sur leur visage.

Les seuls bémols que je pourrais éventuellement émettre concernent la suppression d'une scène en particulier (je ne vous dis pas laquelle car nous avons de toute façon tous des passages préférés différents). Mais cette déception est vite atténuée par la présence d'extraits du livre que je n'espérais même pas voir à l'écran (!). Nous savons tous qu'il faut faire des 'sacrifices' lors de l'adaptation cinématographique d'un livre... Il ne reste plus qu'à accepter cette idée...

L'autre bémol concerne Bryce Dallas Howard. Je ne remets pas en cause ses talents d'actrice, parce qu'elle arrive à transmettre tout un panel d'émotions vraiment impressionnant rien que par son regard. Et pour ça, bravo à elle. Mais malheureusement ce n'est pas LA Victoria. J'ai eu beau tenter de me forcer à m'y habituer dans les (peu nombreuses) scènes où on la voit. Ça ne passe pas… Par exemple, lorsqu'Edward lui rappelle la mort de James, son compagnon, ce n'est pas elle qu'on imagine aux côtés du vampire tué dans Twilight, mais Rachelle Lefevre… La forte présence de Riley à l'écran (qui est au final une bonne idée) s’explique, à mon avis, en partie par l’arrivée à la dernière minute de l’actrice.

Mais bon, il faut admettre que pour plus de deux heures de film, ces (petits) points faibles restent très 'discrets' au milieu de cette belle Eclipse.

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